C’est désormais officiel : le MHSC restera à la Paillade. Il n’y aura pas de nouveau stade ailleurs, mais bien une rénovation du stade de la Mosson.
Les Écologistes, qui ont toujours défendu le maintien du stade dans ce quartier, saluent une décision de bon sens.
Avec deux lignes de tramway à proximité, le stade de la Mosson bénéficie déjà d’une excellente desserte en transports en commun. Mais surtout, l’histoire du club est intimement liée à celle de la Paillade : sans ses supporters, sans « la butte », sans ce quartier, le MHSC ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. Et, réciproquement, la Paillade ne serait pas la même sans son club, ses joueurs et son stade. Moderniser le stade de la Mosson, c’est maintenir ce cœur battant au centre de la vie du quartier.
Mais combien de temps et d’argent auront été gaspillés dans des études inutiles pour la collectivité et pour le club ?
Dès 2013, un projet de réhabilitation avait pourtant été conçu par l’agence d’architectes A+. Il devait permettre au stade d’accueillir les grandes compétitions internationales. Les travaux programmés par la Métropole devaient s’achever en 2017, avant d’être suspendus en 2014 au motif d’un coût jugé trop élevé. Depuis plus de dix ans, les projets de nouveau stade se sont succédé… pour finir tous en échec.
Dès 2020, Coralie Mantion, alors vice-présidente de la Métropole en charge de l’ANRU Mosson, avait interpellé le président de la Métropole pour étudier sérieusement l’option du maintien du stade à la Paillade, dans un projet global associant sport de haut niveau et santé. Elle n’a essuyé que mépris et condescendance.
Sa lettre ouverte à Laurent Nicollin, président du club, est restée sans réponse.
Ce revirement du maire-président est donc une bonne nouvelle pour le quartier, mais il illustre surtout l’absence totale de vision dans la conduite de la rénovation urbaine de la Paillade. Clinique Clementville annoncée puis abandonnée, promesse d’un pôle public de santé sans calendrier ni étude précise. Même incertitude pour le projet de réhabilitation du stade, toujours sans calendrier ni étude précise. Dans la ZAC Mosson Sud, la cacophonie continue et ce sont les habitants et le club qui paient le prix de cette improvisation permanente.
Ces atermoiements à répétition ne sont pas anodins : ils révèlent une incapacité manifeste à gérer la ville et à planifier l’avenir à la Paillade. Après cinq ans de mandat, tout est à repenser : le stade, la ZAC, le quartier.
Ce que nous constatons, c’est qu’il ne s’agit que d’une agitation purement électoraliste à l’approche des scrutins, sans vrai projet structurant, ni pour le stade, ni pour la ZAC Mosson Sud, ni pour la Paillade.