MIDI LIBRE / 22 SEPTEMBRE 2025
Guillaume RICHARD
Le député Jean-Louis Roumegas, l’élue municipale Coralie Mantion et les militants du Printemps Montpelliérain ont mené cette action, ce lundi 22 septembre.
Si le maire Michaël Delafosse s’est déclaré opposé à ce qu’un drapeau palestinien flotte sur l’Hôtel de Ville de Montpellier, le Printemps montpelliérain (qui rassemble Les Écologistes, Générations et L’Après) a hissé les couleurs de la Palestine devant le bâtiment, ce lundi 22 septembre.
Le député Jean-Louis Roumegas, l’élue montpelliéraine et métropolitaine Coralie Mantion et plusieurs représentants du mouvement avaient amené un mât blanc en haut duquel le drapeau a été hissé. Les portes de la mairie s’étaient fermées à leur arrivée.
« L’urgence, c’est d’arrêter le génocide »
« Nous menons cette action symbolique le jour de la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, expliquait le député Jean-Louis Roumegas. Cela va permettre d’aller vers une solution politique. Mais l’urgence, c’est d’arrêter le génocide à Gaza. Et pour cela, il faut engager des sanctions, comme le fait l’Espagne. Tant qu’il n’y aura pas d’embargo diplomatique, économique et militaire, les massacres vont continuer. »
« Cette reconnaissance est une victoire, a enchaîné Coralie Mantion. Mais cette victoire a un goût amer, un goût de cendre, un goût de cimetière, puisque ce sont des milliers de personnes qui meurent sous les bombardements, sous les snipers israéliens, que ce soient les hommes, les femmes, les enfants, des humanitaires… Netanyahu ne veut pas d’un État palestinien. La réalité, c’est que la Palestine disparaît sous les colonies ».
« Une occasion manquée qu’on répare »
« À Montpellier, en solidarité avec ce mouvement, la faculté des sciences est bloquée par les étudiants ce lundi matin, informait Boris Chenaud. Ça avait été voté en AG la semaine dernière pour justement marquer la solidarité avec le peuple palestinien. Comme les dockers qui empêchent les embarquements d’armes, il faut se mobiliser en solidarité avec les travailleurs. »
« Aujourd’hui, Michaël Delafosse a manqué de courage pour célébrer cette journée historique de lutte pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, a lancé Kevin Hoareau. C’est une occasion manquée qu’on répare, en quelque sorte, avec cette action sur le parvis de la mairie. Il a aussi manqué de courage en se laissant dicter ce qu’il doit faire par un ministre de l’Intérieur démissionnaire. Ici, on n’est pas du tout dans quelque chose qui remet en cause la neutralité de la mairie. En 2022, les drapeaux ukrainiens ont été placés sur les frontons des mairies et ça n’a pas posé de problème. »