Méga bassines, non merci !

Mobilisation contre les méga-bassines dans l’Hérault : un projet inadapté et inéquitable

Aujourd’hui, un rassemblement s’est tenu devant l’Hôtel du Département de l’Hérault pour dénoncer les projets de méga-bassines portés par le Conseil départemental. Les élu·es écologistes ont répondu à l’appel de la Coord’eau 34, exprimant leur opposition ferme à un projet coûteux, inéquitable et inadapté aux défis climatiques actuels. 

Un projet inadapté aux enjeux du dérèglement climatique

Suite au vote du budget départemental, qui alloue 3,4 millions d’euros à l’irrigation, le Département de l’Hérault a organisé ce jour le dernier comité stratégique sur les six méga-bassines prévues à Florensac, sur le territoire des communes de Caussiniojouls, Autignac et Magalas, ainsi qu’à Pouzolles et Saingt-Preignan.
Ce projet est un accaparement des eaux par quelques-uns et sera en incapacité de résoudre les problématiques liées à la sécheresse qui frappe la région.

Le Conseil départemental justifie ces méga-bassines en affirmant qu’elles seront alimentées par l’eau du Rhône, dérivée via le canal Philippe Lamour et la conduite Aqua Domitia, et non par des forages dans les nappes phréatiques.
Cependant, les effets du changement climatique rendent incertaine la capacité d’Aqua Domitia à approvisionner ces bassines tout en garantissant un accès suffisant à l’eau pour les usages prioritaires, tels que l’alimentation en eau potable.

Un modèle agricole à bout de souffle

Le Conseil départemental soutient que ces bassines permettront de densifier les réseaux d’irrigation des terres agricoles, principalement viticoles, et constitueront une réponse aux défis posés par le réchauffement climatique.
Pourtant, ces aménagements ne bénéficieront qu’à une minorité de viticulteurs, laissant 70 % des terres agricoles sans accès à l’irrigation.

Alors que la ressource en eau se raréfie et que les tensions autour de son usage s’intensifient, la politique du « toujours plus d’irrigation » est  un non-sens.
Les méga-bassines, déjà dépassées, ne répondront pas aux enjeux actuels. La priorité doit être donnée à une refonte des modèles agricoles, notamment en encourageant la viticulture à s’adapter au changement climatique par le choix de cépages moins gourmands en eau.

Un appel à la raison

La construction de ces méga-bassines dans l’Hérault est un projet coûteux et inadapté, qui ne sauvera pas la filière viticole mais servira uniquement les intérêts d’une minorité, au détriment de l’ensemble des acteurs du territoire et au bénéfice d’un modèle agricole à bout de souffle. 

Nous demandons l’arrêt immédiat de ce projet absurde et appelons à une réflexion globale sur la gestion de l’eau et l’adaptation de l’agriculture aux défis climatiques.
Il est temps de privilégier des solutions durables, équitables et respectueuses des ressources naturelles, pour garantir un avenir viable à toutes et tous.