Un PLUi qui n’a de « Climat » que le nom

Les élu•e•s écologistes et les groupes Locaux d’EELV-Les Écologistes du territoire étaient tous réunis pour parler d’une seule voix et dénoncer le projet de PLUi qui n’a de « Climat » que le nom.

Alors que Montpellier a grandi trop vite avec une explosion démographique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, qui a engendré les problèmes de déplacements, d’embouteillage et de pollution de l’air ; alors que les températures ne cessent d’augmenter, que le trait de côte recule, le projet de PLUi présenté par Michael Delafosse ne permet pas de tourner la page de la bétonisation et de la croissance à l’infinie. 

70 000 nouveaux habitants annoncés en 10 ans

750 hectares de terres agricoles et naturelles détruites en seulement 10 ans

Voilà le projet funeste, destructeur de Michael Delafosse pour notre territoire.

Alors qu’il s’était engagé à rendre notre territoire plus résiliente, il se comporte en prédateur des espaces naturelles avec la ZAC Gimel et Cambacérès qui détruisent la ceinture verte de Montpellier avec les Hauts de Lattes et la plaine du Baillarguet qui détruisent nos paysages ou encore Sablassou, l’Estanel et la Lauze Est qui détruisent des terres agricoles.
Au total, ce sont 750 hectares qui sont voués à disparaître sous le béton dans les 10 prochaines années.

Ce sont des sols qui vont être imperméabilisés et qui vont aggraver les risques d’inondation.
Ce sont des espaces de respiration, des havres de fraicheur pour les habitants qui vont être détruit. Ce sont des écosystèmes avec leur biodiversité qui vont disparaitre. Ce sont des cultures agricoles qui seront perdus .

Alors qu’au contraire, il faut œuvrer à ce que Montpellier soit respirable, accueillante, vivable malgré les vagues de chaleur à 45 degrés qui s’annoncent.

Cette objectif ne sera atteint que par l’arrêt de l’hyper métropolisation, par un rééquilibrage du territoire qui va donner de l’air à Montpellier et qui va permettre de redynamiser des territoires en déclin.

Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal peut être un outil majeur de la transition écologique de notre territoire.

Mais force est de constater que le compte n’y est pas pour préparer Montpellier aux chocs du dérèglement climatique, pour construire un avenir désirable.


De gauche à droite,  Richard Corvaisier, Célia Serrano, Jean-Louis Roumegas, Coralie Mantion, Stéphane Herb, Julia Mignacca et Nicolas Desagher.

Déni démocratique

Coralie Mantion, élue écologiste, a également abordé la méthode employée par le Président de la Métropole de Montpellier et s’est dit extrêmement choquée du passage en force de Michael Delafosse. Mardi prochain, le 8 octobre 2024, sera soumis au vote l’arrêt de la concertation du PLUi et son bilan.
Et elle a constaté que malgré une mobilisation très forte de la population, entre autres, sur Sablassou avec près de 1000 avis défavorables et sur le Coteau de Malbosc avec 7000 signataires de la pétition , Michael Delafosse, Président de la Métropole s’entête et n’écoute pas la population.
Nous sommes dans un réel déni démocratique. 
Ces terres ne lui appartiennent, elles appartiennent à tous les enfants de la métropole de Montpellier. Ils doivent être entendus.