Prévue pour être inauguré en 2028, l’incinérateur industriel CSR d’Arkema à Marseille est abandonné. Les riverains du site, ainsi que les élus, mobilisés depuis des mois sont soulagés.
En 2022, l’usine de plastique Arkema, dans le 11ᵉ arrondissement de Marseille, avait fait le choix d’un incinérateur CSR (Combustibles Solides de Récupération) pour diminuer sa dépendance au gaz.
Depuis des mois, les riverains alertaient sur les risques de pollution et de préjudices pour leur santé.
Le collectif Marseille sans CSR, les associations comme France Nature Environnement et les élus locaux se sont mobilisés contre ce projet CSR qui aurait mis en danger la santé des riverains.
Plus 2 000 personnes ont signé une pétition pour dénoncer les risques sanitaires liés aux rejets dans l’air des fumées.
Face aux risques sanitaires, ce sont également des élus de diverses tendances (écologistes, insoumis, communistes, socialistes) qui ont alerté sur l’impact environnemental et sanitaire,les institutions à travers une lettre ouverte adressée au préfet des Bouches-du-Rhône, au Maire de Marseille, à la Présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence et Présidente du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône et au Président de la Région Sud.
La semaine dernière, coup de théâtre. Arkema abandonne son projet d’incinérateur à Marseille pour selon eux, des raisons « purement technico-économiques ».
En effet, le coût du projet initial a augmenté de 50%. Ce qui rend la filière CSR trop chère, trop complexe et sans aucune viabilité assurée, au vu des augmentations potentielles des diverses taxes.
Une telle structure enfoncera donc la Métropole de Montpellier dans un gouffre financier. En pleine restriction budgétaire, nous ne pourrons faire face au coût de fonctionnement et aux nombreuses taxes (taxe carbone, TGAP).
Cette décision d’abandonner le projet est une victoire majeure pour la santé publique et la qualité de vie des habitants de Marseille.
Cette victoire nous donne espoir dans notre combat local contre la filière CSR d’Amètyst.
Car, face aux urgences environnementales du 21e siècle, il est incompréhensible que la seule solution qu’y soit proposé soit de continuer à brûler toujours plus de déchets, plutôt que de se donner les moyens de les réduire.