Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi)

Conseil de métropole du 29 mars 2021

Intervention de Célia Serrano

Il s’agit d’approuver le règlement modifié par rapport à celui arrêté lors du Conseil de Métropole du 23 juillet 2019 afin de tenir compte des avis exprimés lors de la phase de consultation administrative et de l’enquête publique. Ces modifications ne remettent pas en cause l’économie générale du projet.

VOTE = CONTRE

Je m’exprime au nom des écologistes de cette assemblée. Et de celles et ceux qui ont marché hier pour des mesures fortes en faveur du climat. Nous sommes à l’écoute de ce que les associations nous font remonter.

Si nous reconnaissons l’intérêt de valider un règlement intercommunal qui donnera enfin aux maires le pouvoir de police en la matière, et si les cœurs de villages seront enfin protégés, nous ne pouvons pour autant cautionner un règlement qui intègre des écrans numériques sans dire précisément quand ni comment nous les retirerons du paysage.

Notre mandat a commencé en juillet 2020. Nous ne pouvons pas attendre avant de lancer le projet de suppression de la pollution lumineuse que génère la publicité : plus de panneaux numérique, lumineux, rétroéclairés, roulants etc. Cette exigence de sobriété énergétique, qui est au cœur de notre mandat et de notre élection doit apparaitre dans une délibération avec lancement d’une enquête publique.

Ce règlement est le plus petit dénominateur commun qui, sur certaines zones de la métropole, dégrade les règles déjà mises en place par les RLP. Les écologistes refusent d’aller au moins-disant et veulent poser des ambitions par écrit avec un calendrier précis. Nous avions décidé que 2 délibérations seraient nécessaires : une qui protège rigoureusement les villages et les espaces naturels, et l’autre qui ambitionne de prendre 2 ans pour interdire les publicités numériques et la pollution lumineuse, comme nous nous y sommes engagé-es. Face aux dérèglements climatiques, nous n’avons d’autre choix que celui de réduire les consommations sur notre territoire (à plus forte raison quand elles ne sont pas essentielles), nous n’avons d’autre choix que celui de prendre localement notre part dans l’effort collectif.

50% seulement des objectifs sont atteints. Le compte n’y est pas.

Cela n’empêche pas que nous attendons avec impatience la création d’un service métropolitain de la publicité qui pourra aider les Maires à mettre de l’ordre dans leurs territoires en supprimant dès le mois d’avril la publicité illégale.

Cela n’empêche que nous attendons avec impatience la réduction de la taille des panneaux afin de préserver nos paysages : passer de 12 à 6m². 6m² c’est déjà largement suffisant pour nous vendre des voitures ou des abonnements Netflix.

Ce vote CONTRE est donc avant tout un vote POUR la suite. Nous ne doutons absolument pas que les services et les élu-es (et donc les prochaines délibérations) iront dans ce sens pour repartir en concertation, pour repenser la publicité et les enseignes dans des Zone à Faible Émission de pub et à l’aune du PLUI climat.

Avec pour objectif : 0 électricité dans la publicité!