Projet immobilier à la Cité Bergère : riverains et propriétaires vont se rencontrer, Les Écologistes demandent que le terrain soit préempté

MIDI LIBRE / 16 OCTOBRE 2025

Nicolas ZARROUK

Le permis de construire déposé par un promoteur, pour la construction de deux immeubles sur une partie des terrains maraîchers de la Cité Bergère, s’est invité ce jeudi 16 octobre au conseil municipal de Montpellier.

La Cité Bergère, en entrée et au dessert. Accueillis ce jeudi 16 octobre devant l’hôtel de ville par une délégation de riverains en lutte contre le projet immobilier, les membres du conseil municipal ont conclu la session en débattant, à l’initiative de la conseillère municipale d’opposition Alenka Doulain (Nous sommes), de l’avenir de cet espace agricole situé dans le quartier des Beaux-Arts et sur une partie duquel pourraient bientôt se dresser deux immeubles. Un vœu finalement non proposé au vote, car déposé hors délai, a précisé la majorité.

Le collectif Préservons la Cité Bergère a accueilli les élus du conseil municipal, ce jeudi.
Le collectif Préservons la Cité Bergère a accueilli les élus du conseil municipal, ce jeudi. MIDI LIBRE – KELMAN MARTI

« Ce matin, on montre que les citoyens veulent protéger le dernier terrain agricole du centre-ville, lutter contre la bétonisation et faire avancer le débat, déclarait Céline Maingault, l’une des porte-paroles du mouvement dont la pétition a déjà recueilli 26 000 signatures, quelques minutes avant le début du conseil municipal. La municipalité avait promis en 2023 que la Cité Bergère serait préservée dans son intégralité. C’est encore possible ! »

Une rencontre organisée le 6 novembre

Interpellé, le maire Michaël Delafosse a rappelé « que ce sont ceux qui ont bien voulu voter le dernier PLUi qui ont permis de sanctuariser 80 % de ces terrains, 100 % constructibles dans le dernier document, et notamment la face patrimoniale et son ancien portail ». Pour Coralie Mantion, il faut aller plus loin. L’élue Les Écologistes demande à la Ville de se porter acquéreur de cette parcelle, « comme Georges Frêche l’avait fait en son temps pour créer le parc Clemenceau ». Une revendication également portée par les membres du collectif Préservons la Cité Bergère.

« À cet instant, il y a juste un permis de construire, pas de Déclaration d’intention d’aliéner (la DIA, document imposé à tout propriétaire qui souhaite vendre un bien immobilier situé sur une zone de préemption, NDLR) et donc pas de prix de vente », a réagi Michaël Delafosse. Indiquant au passage que la Ville organisera, le 6 novembre prochain, une rencontre entre le collectif de riverains et les propriétaires.

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