Le projet d’incinérateur à déchets CSR continue d’agiter les débats à la métropole de Montpellier

FRANCE BLEU / 3 JUIN 2025

Guillaume Roulland

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Le projet de C.S.R (combustibles solides de récupération) est prévu pour 2030 à l’usine Ametyst de Montpellier © Radio France – Alex Baillaud

Le projet d’incinérateur à déchets continue de faire des vagues à la métropole de Montpellier. Ce mardi en séance plénière plusieurs élus ont de nouveau dénoncé de nombreuses incertitudes autour de ce projet. Et en particulier son impact sur la santé des Montpelliérains.

Le projet de CSR (combustibles solides de récupération) à l’usine Amétyst de Montpellier prévoit que cet incinérateur brûle à partir de 2030 plusieurs dizaines de milliers de tonnes de déchets par an. Ceux qui ne sont pas recyclables. Dont du plastique. Et qu’au passage, cela permette de produire de l’électricité. Mais ses opposants redoutent une véritable bombe à retardement en termes de santé publique.

Principal argument des élus qui y sont favorables : la métropole de Montpellier envoie chaque année sur les routes plus de 4.000 camions pour aller enfouir ou brûler une partie de ses déchets ailleurs. « Nous sommes la risée de ce pays » a martelé hier Michaël Delafosse, président de la métropole.

Mais le projet est toujours loin de faire l’unanimité parmi tous les conseillers communautaires. Parmi ceux qui sont les plus violemment opposés à ce projet, François Vasquez, ancien vice président chargé des déchets, débarqué il y a un an pour s’être trop violemment opposé justement.

Ecouter François VASQUEZ sur France Bleu : https://embed.radiofrance.fr/francebleu/player?id_extract=c96151c8-f48f-49a8-a774-1373a3b66531

Il y a environ un an, René Revol, maire de Grabels, qui a hérité de ce dossier après le « débarquement » de François Vasquez, avait réclamé la mise en place d’une convention citoyenne. 85 personnes toutes volontaires, à qui le projet a été présenté.

Parmi eux, Patrick Boulé, président du comité de quartier des riverains de Garosud, qui assistait aussi aux débats ce mardi. Il n’est pas aussi sévère sur le projet, mais reconnaît être un peu resté sur sa faim.

Ecouter Patrick BOULE sur France Bleu : https://embed.radiofrance.fr/francebleu/player?id_extract=20ab33fe-0a16-466f-9fcc-d3132a47d008

Car la question de l’impact sanitaire, effectivement, n’est toujours pas tranchée. Et d’autres élus s’en inquiètent. Florence Brau, maire de Prades le Lez et vice présidente en charge des questions de santé, réclame elle la mise en place d’une mission d’information indépendante sur cette question.

Ecouter Florence BRAU : https://embed.radiofrance.fr/francebleu/player?id_extract=e8deb4bc-8a29-41ab-94d4-ff2c7533c564

Sera t’elle entendue ? L’avenir le dira. René Revol lui persiste et signe. Selon lui, il n’y a pas d’autre alternative aujourd’hui qu’un CSR pour régler définitivement le problème du traitement des déchets des 31 communes de la métropole.

Ecouter René REVOL : https://embed.radiofrance.fr/francebleu/player?id_extract=6f2743f6-4122-45b9-a3fd-8a59a83a1c23

Prochaine étape dans ce dossier, le 16 juillet prochain. Les élus de la métropole seront appelés à voter sur le nom du prestataire choisi pour conduire ce projet. Le dossier continue donc d’avancer.