FRANCE 3 OCCITANIE / 11 JANVIER 2025
Fabrice DUBAULT et Sébastien BANUS
Un sondage réalisé par l’Ifop sur le climat municipal à Montpellier hérisse les groupes d’opposition à la mairie. Pour eux, cette enquête est orientée et sonne comme un début de campagne électorale du maire socialiste financée par de l’argent public. La mairie balaie ces accusations mais la bataille pour l’hôtel de ville semble bel et bien lancée.
Michaël Delafosse est-il un bon maire ? Souhaitez-vous que Michaël Delafosse soit réélu ? Ou encore selon vous, Michaël Delafosse tient-il ses promesses de campagne ? Autant de questions testées auprès des Montpelliérains et futurs électeurs.
Ce genre de sondage est habituel dans les grandes métropoles et à Montpellier mais à 14 mois des élections municipales cela aiguise les critiques des opposants.
Michaël Delafosse cité à toutes les pages
C’est un fait, à la lecture de la synthèse de l’enquête commandée par la mairie de Montpellier à l’Ifop, et réalisée par téléphone du 22 novembre au 7 décembre 2024 auprès de 1 005 personnes, les mots qui reviennent le plus fréquemment sont le prénom et le nom du maire de Montpellier.
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Un maire PS élu en juillet 2020 qui ressort conforté par ce sondage mais plus que jamais contesté par ses oppositions. Elles dénoncent notamment un questionnaire « biaisé ».
Ce sondage est orienté envers le commanditaire. Ils ont écarté les questions qui fâchent comme l’urbanisme à la parcelle qui perdure, l’asphyxie des habitants des quatre boulevards, la gestion désastreuse des déchets, le service des transports en commun qui se dégrade.
Coralie Mantion, présidente du groupe Les Écologistes à la mairie de Montpellier (opposition municipale)
Polémique autour du coût du sondage
Des questions sur les questions. Mais aussi des questions sur le financement de ce sondage.
Pour l’autre groupe de l’opposition municipale de gauche à la mairie, c’est l’existence même de ce type de dépenses qui pose problème.
Les Montpelliérains sont familiers de ce genre de sondage, l’ancien maire les pratiquait. On voit les résultats que cela a eu. Le problème, c’est le coût ! On demande aux Montpelliérains de se serrer la ceinture et Michaël Delafosse qui a mis la ville dans la panade budgétaire continue à faire ce type de dépenses, sans transparence.
Alenka Doulain, conseillère de Montpellier Union Populaire Écologique et Sociale (opposition municipale)
Joint par France 3 Occitanie, par téléphone, le service communication de la mairie réfute ces accusations. “L’enquête a pour objectif d’évaluer les politiques publiques, toutes les grandes villes en font et le coût de l’opération est moins important que les années précédentes ».
On parle, selon la mairie, de 5 000 euros HT pour la première partie du sondage, soit 21 pages.
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Mais en période de crise et de fort endettement de la commune, certain estime que c’est déjà trop cher.
L’argent de la mairie, c’est l’argent des Montpelliérains. Ceux qui paient leurs impôts, qui paient leur stationnement qui a énormément augmenté, ceux qui paient leur taxe d’enlèvement des ordures ménagères en hausse aussi, comme la cantine à 6,50€ pour la plupart des gens, c’est plus qu’à la fac ou dans les lycées. Il fait s’arrêter. Moi, je veux bien qu’il fasse des sondages mais avec son argent, ou l’argent du parti socialiste, je l’y encourage.
Annie Yague, groupe Alliance Progressiste et Républicaine pour Montpellier
Une chose est sûre, la course aux Municipales est bien lancée. Mais pour savoir qui sera en tête sous l’Arc de triomphe du Peyrou, il faudra attendre la fin du mois de mars 2026.