Audit des crèches privées

Youtube EELV MONTPELLIER / CONSEIL MUNICIPAL / 15 OCTOBRE 2024

Suite au scandale des crèches « low cost », sur proposition de l’élue écologiste, Coralie Mantion, le conseil municipal de Montpellier a voté à l’unanimité, un vœu demandant le contrôle des crèches privées de la Ville afin de garantir leur conformité aux normes d’encadrement, aux normes de sécurité et au bien-être des tout-petits.

Le mois dernier, un livre-enquête Les Ogres a dénoncé l’émergence puis le développement de ce que les médias ont appelé les crèches « low cost » où les cas de maltraitances succèdent aux situations de sous-financements chroniques. Le scandale a été retentissant et sont concernés certains groupes privés et les pouvoirs publics : l’Etat mais aussi les collectivités territoriales, les communes. Quatre groupes privés sont particulièrement cités : People & Baby, Les Petits Chaperons rouges, Babilou, La Maison Bleue.

Dans la majorité des crèches, il n’est à relever aucun problème. Et le personnel travaille avec un profond engagement, souvent avec beaucoup d’amour pour les enfants, et le font avec peu de moyens, en étant très mal payés.

Mais dans cette nouvelle enquête, Victor Castanet épingle les dérives de certains groupes de crèches privées comme des pratiques d’optimisation des coûts, qui ont des incidences néfastes sur l’ensemble du secteur, où vont être privilégiés les indicateurs financiers, les taux d’occupation, à la qualité de l’accueil.

Dans une crèche People&Baby de Lille, neuf enfants auraient été victimes de maltraitances : coups, griffures, punitions dans le noir, humiliations, privations de nourriture,
Dans un autre à Lyon, Lisa, 11 mois, est morte empoisonnée. À la suite de ce drame, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait fait état d’une qualité d’accueil « très disparate » dans les crèches et de cas de maltraitances sur des enfants. Dans son rapport, l’Igas pointait trois problèmes structurels : la faiblesse du taux d’encadrement, la pénurie de professionnels et des contrôles insuffisants dans un secteur privé en pleine expansion. 

Les 4 groupes cités sont présents sur le territoire de la Ville de Montpellier et assurent la gestion quotidienne d’établissements au sein desquels se regroupent plusieurs centaines de petits montpelliérains.

La situation exacte de ces établissements doit être connu. Car il apparaît aujourd’hui nécessaire d’être en mesure de prévenir des faits, des comportements suspects dont des enfants pourraient être victimes.

La maltraitance laisse des traces : cauchemars, retards de développement ou problèmes de sociabilisation. Nos enfants, innocents, dépendants des adultes, de nos choix doivent être protégés.

De ce fait, nous demandons à ce que la Ville de Montpellier se rapproche des services de protection maternelle et infantile (PMI) pour contrôler les crèches privées de la Ville afin de garantir leur conformité, aux normes d’encadrement (les dérogations à la formation n’étant pas acceptable), aux normes de sécurité de crèche et au bien-être des enfants

Et de rendre publics les résultats de ces audits afin que les habitants, soucieux des conditions d’accueil des tout-petits dans la Ville, puissent être informés.