Un PLUi qui n’a de « Climat » que le nom.

Youtube EELV MONTPELLIER / CONSEIL DE METROPOLE / 08 OCTOBRE 2024

Coralie Mantion, élue écologiste, dénonce un projet funeste, destructeur pour notre territoire. Un Plan Local d’Urbansime qui ne permet pas de tourner la page de la bétonisation et de la croissance à l’infinie.

Ce PLUi n’a de « Climat » que le nom.

Alors que Montpellier a grandi trop vite avec une explosion démographique qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, qui a engendré des problèmes de déplacements, de pollution de l’air, des problèmes d’inondations;
alors que les températures ne cessent d’augmenter, que le trait de côte recule, le projet présenté ne permet pas de tourner la page de la bétonisation et de la croissance à l’infinie.

70 000 nouveaux habitants annoncés en 10 ans

600 hectares de terres agricoles et naturelles détruites en seulement 10 ans

Voilà le projet funeste, destructeur pour notre territoire.

Alors que vous vous étiez engagé à rendre notre territoire plus résiliente, vous vouscomportez en prédateur des espaces naturels

Avec la ZAC Gimel, Euromédecine et Cambacérès, vous détruisez la ceinture verte de Montpellier.
Alors que ces espaces, en lisière des communes, sont nécessaires pour absorber la pollution de l’air, pour créer des espaces tampons entre les communes, pour créer des corridors, des continuités écologiques, pour offrir des refuges pour la faune.

A Sablassou et la Lauze Est vous détruisez des terres agricoles, alors que la souveraineté alimentaire est indispensable, particulièrement en ces temps de guerres et de tension internationale.
Et notre modèle doit répondre aux aspirations des citoyens, qui sont de plus en plus nombreux à vouloir consommer local, pour connaitre précisément ce qu’il y a dans leur assiette.

Il est vrai qu’il y a des besoins de foncier économique pour le développement des entreprises. Mais il n’y aura pas d’économie dynamique sur une terre saccagée.

Et c’est oublier que l’agriculture est une économie aussi qui crée de l’emploi, de la richesse et qui nous nourrit, élément vitale.

 Il faut donc sanctuariser les terres agricoles de notre territoire, développer une agriculture de proximité, une agriculture de qualité pour le bien de la population.

L’alimentation locale est un levier formidable du développement économique et social d’un territoire, tout en diminuant l’impact carbone de la consommation alimentaire.

Avec les Hauts de Lattes et la plaine du Baillarguet, vous détruisez nos paysages.

A Malbosc, vous détruisez des espaces de respiration en cœur de ville

Il est vrai que vous avez un peu rétropédalé puisqu’il n’y a plus de logement de prévu dans le secteur Henri Lagattu. Mais la zone reste classée en zone AU (je traduis = à urbaniser) et donc reste constructible. Rien ne vous empêchera dans un avenir plus ou moins lointain de changer le programme.
De plus, des équipements sont prévus à l’heure actuelle dans l’OAP avec des hauteurs pouvant aller jusqu’à 10m. Alors que sur ce site, nous avons une vue panoramique magnifique sur l’église St Anne et le Pic Saint-Loup.

C’est un lieu prisé par les habitants de tout âge, pour de multiple activités.

C’est une continué écologique entre le parc du Domaine d’O et le Rieutord, un espace de respiration près de quartiers denses.
Le Coteau de Malbosc est un secteur qu’il faut préserver dans son intégralité de toute urbanisation. La seule manière de vraiment préserver cet espace est qu’il soit classé en zone Naturelle.

Avec Ode à la Mer, il est vrai que vous faites en grande partie du réinvestissement urbain, et que le quartier est traversé par le tramway. Mais le tramway ne doit pas être synonyme de bétonisation.

Et je persiste Mme Freche, car si vous n’obligiez pas à construire avec la venue du tramway, nous aurions le tramway jusuq’à Laverune, peut-être même jusqu’à Cournonsec. Mais les maires ne veulent pas du tramway car ils ne veulent pas du béton qui va avec. Le tramway doit être synonyme de respiration.

De plus sur Ode à la Mer, il y a toujours des extensions urbaines qui sont prévus alors qu’on aurait pu faire une opération positive en terme de désartificialisation des sols. Et ce sont 8 000 logements qui vont être construits, dont 5 000 dans les 10 prochaines années, soit environ 14 000 nouveaux habitants.

Alors que 28 communes de la métropole sur les 31 font moins 14 000 habitants et ont été construite en plusieurs siècles, vous en un seul quartier, en seulement 10 ans, vous allez construire la 32ème commune de la métropole.


Avec tous ces projets urbains, ce sont au total 750 hectares qui sont voués à disparaître définitivement sous le béton dans les 10 prochaines années.

Alors qu’au contraire, il faut œuvrer à ce que Montpellier soit respirable, accueillante, vivable malgré les vagues de chaleur à 45 degrès qui s’annoncent.

Cette objectif ne sera atteint que par l’arrêt de l’hyper métropolisation, par un rééquilibrage du territoire qui va donner de l’air à Montpellier et qui va permettre de redynamiser des territoires en déclin.

Il est vrai qu’il y a quelques avancées : l’augmentation du nombre de logements sociaux et l’obligation de grands logements, une meilleure préservation des espaces verts et une protection de notre patrimoine végétal sur certaines communes, le projet de l’Agriparc des Bouisses, la rénovation urbaine des Cévennes ou de La Paillade.

Mais trop de projets urbains viennent gâcher ces avancées obtenues. Car même si vous annoncez une artificialisation inférieure de 50% par rapport à la décennie précédente, nous partions de tellement haut, que 750 hectares c’est encore trop. Notre territoire n’est plus en capacité d’absorber une telle croissance.

En effet, dans le SCOT est prévu 1500 hectares de consommations foncière, qd le PLUi n’en affiche que 750. Mais heureusement car le SCOT est un document de planification sur 20 ans qd le PLUI est sur 10 ans. Ce qui prouve que vous n’avez fait aucun effort. Vous avez juste supprimer les projets qui ne sortirait pas d’ici 10 ans.

De plus, vous mentez en disant que la priorité est donné au réinvestissement urbain alors que 2/3 de la consommation foncière se fait en extension urbaine.

Force est donc de constater que le compte n’y est pas pour préparer Montpellier aux chocs du dérèglement climatique et pour construire un avenir désirable pour notre territoire.