MIDI LIBRE / O4 OCTOBRE 2024
Guillaume Richard
Richard Corvaisier, Jean-Louis Roumegas, Coralie Mantion, Stephane Herb, Julia Mignacca et Nicolas Desagher, ce vendredi, à Pérols. Midi Libre – JEAN-MICHEL MART
Le PLUI-climat qui sera voté le mardi 8 octobre est sévèrement critiqué par les groupes EELV (Europe Ecologie Les Verts) de la Métropole. Selon eux, il ne préserve pas suffisamment les zones naturelles et ne prépare pas aux défis du futur.
C’est sur un immense terrain en friche, situé à hauteur de la station Ecopole, sur la ligne 3 de tramway, à Pérols, que les trois groupes locaux EELV Les Écologistes de la métropole organisaient une conférence de presse, ce vendredi.
Un lieu symbolique, puisqu’il devait successivement accueillir le centre commercial Shopping Promenade Ode à la Mer, puis le stade Louis-Nicollin. Les deux projets ont été abandonnés, mais d’autres arrivent.
« 8 000 logements sont notamment prévus sur ce site, soit près de 20 000 habitants, ce qui va en faire une des villes les plus importantes de la Métropole », s’insurge Coralie Mantion, ex-vice-présidente à l’aménagement du territoire de la Métropole. Le tramway ne peut pas être synonyme de bétonnisation. »
« Cela va induire des problèmes d’eau et d’assainissement, alors que les ressources n’augmentent pas et que la Métropole doit déjà absorber 6 000 nouveaux habitants par an », ajoute Stephan Herb.
Alors que la Métropole se prépare à voter son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI-climat), ce mardi 8 octobre, les Écologistes, qui estiment « qu’il n’a de climat que le nom », voulaient alerter sur « le danger qui plane sur d’anciennes terres agricoles ».
« Plus de 1 100 hectares ont été artificialisés sur la dernière décennie, rappelle Julia Mignacca. Et entre 500 et 700 sont prévus avec ce PLUI. »
« Choquée par le passage en force de Michaël Delafosse »
« Montpellier a grossi trop vite, déplore le député Jean-Louis Roumegas. Michaël Delafosse veut toujours développer Montpellier vers la mer, en mettant toutes les activités au sud de la ville. Mais avec le recul du trait de côte, c’est la mer qui vient à nous ».
« La Métropole continue à se développer avec les recettes d’hier, enchaîne Richard Corvaisier, élu d’opposition à Castelnau. Les zones naturelles ne doivent pas être un eldorado réservé à la promotion immobilière. Les élus doivent écouter davantage la population ».
« Je suis choquée par le passage en force de Michaël Delafosse à Sablassou, où près d’un millier de personnes se sont prononcées contre le projet d’aménagement, conclut Coralie Mantion. Au Coteau de Malbosc, 7 000 signatures ont été enregistrées pour que le site soit classé en zone Naturelle » (NDLR : il figure en zone « à urbaniser » dans le PLUI).