Un terrain de foot toutes les 7 minutes, c’est la surface de terre qui disparait sous le béton en France, soit 60 000 hectares par an.
Chaque année, c’est la capacité à nourrir la moitié de la population de Montpellier qui est perdue définitivement (soit 170 000 personnes environ).
Alors que la souveraineté alimentaire est indispensable, que tendre vers l’autonomie alimentaire fait l’unanimité ; les politiques publiques mises en place localement vont à contrecourant, avec 600 hectares de terres agricoles et naturelles qui sont voués à disparaitre dans les 10 prochaines années sur la Métropole de Montpellier. Michael Delafosse, Président de la Métropole et Frédéric Lafforgue, Maire de Castelnau-le-Lez, portent ainsi le projet de destruction de 11 hectares de terres agricoles à Sablassou.
Les terres de Sablassou sont des terres très riches, très fertiles et avec un accès à l’eau facile. Bien précieux en ces heures de dérèglement climatique, de perturbation du cycle de l’eau et de sa raréfaction. Relancer l’agriculture sur ce secteur est un enjeu de souveraineté alimentaire. Il faut absolument le préserver.
Ces terres sont à haute valeur agronomique et sont aussi essentielles pour lutter contre la chaleur urbaine que pour stocker le carbone.
Alors que les cantines scolaires de Castelnau-le-Lez sont approvisionnées chaque jour par des camions en provenance de Perpignan, n’est-il pas temps de regarder ces terres comme un eldorado agricole et non comme un eldorado pour bétonneur ?
Nous proposons un projet avec nos agriculteurs et agricultrices qui servirait à nourrir nos enfants comme nos aînés (crèches, écoles, maisons de retraite). Une activité maraîchère nourricière et respectueuse de nos paysages et de notre environnement.
Depuis maintenant 4 ans, les élu•e•s écologistes et la population castelnauvienne se mobilisent pour stopper les nombreuses erreurs d’une urbanisation galopante et irréfléchie … mais les politiques en place ne semblent porter aucune attention aux habitants de Castelnau-le-Lez… mais à la promotion immobilière, oui.
L’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique de ce projet d’urbanisation – réalisée sur un temps limité à l’été 2024 – a recueilli pourtant plus de 1000 contributions. A ce jour, nous restons dans l’attente du rapport du commissaire-enquêteur. Mais déjà, un nombre exceptionnel d’avis défavorables soulignent le manque d’informations et de précisions du dossier et ses nombreux impacts : paysagers, environnementaux, sociaux, sur le risque inondation, les mobilités, l’artificialisation des sols, etc.
Bien qu’il y ait des besoins de foncier économique pour le développement des entreprises, il n’y aura pas d’économie dynamique sur une terre saccagée.
Ayons à l’esprit que l’agriculture est également une économie qui crée de l’emploi, de la richesse et qui nourrit ses habitant•e•s, élément vital qui nous fait habiter tous ensemble un territoire.
Notre modèle doit répondre répondre aux enjeux d’autonomie alimentaire mais également aux aspirations des citoyen•e•s, qui sont de plus ne plus nombreux à vouloir consommer local et connaitre précisément le contenu de leur assiette.
Le devoir des politiques publiques est de reconquérir l’autonomie alimentaire du pays, pour garantir une sécurité alimentaire à destination de tous nos habitant•e•s. Les dynamiques territoriales doivent être favorisées. L’alimentation peut devenir un levier essentiel du développement économique et social d’un territoire, tout en diminuant l’impact carbone de la consommation alimentaire.
Nous demandons donc que les habitant•e•s soient entendu•e•s et que Michael Delafosse retire l’OAP de SABLASSOU (Orientations d’aménagement et de programmation) et classe le secteur en zone Agricole dans le PLUi.