Il n’y aura finalement pas de logements sur le Coteau de Malbosc à Montpellier

France Bleu Hérault du 4 septembre 2024

Les 1.000 logements prévus sur le Coteau de Malbosc, à Montpellier, ne verront finalement pas le jour. Une petite victoire pour les élus écologistes d’opposition qui restent inquiets quant à l’urbanisation de cette zone.

François Vasquez, Célia Serrano et Coralie Mantion au Coteau de Malbosc, à Montpellier © Radio France – Loïc Duthoit

Il n’y aura finalement pas de logements sur le Coteau de Malbosc, à Montpellier. Le dossier trainait depuis des années, la mairie voulait construire un millier de logements dans cette zone, mais depuis le printemps 2023, un collectif s’est monté pour dénoncer l’urbanisation du secteur. Vingt-six hectares de végétation devaient disparaitre, mais seront donc finalement préservés.ⓘ

Un soulagement pour Coralie Mantion, élue écologiste d’opposition à la Ville et à la Métropole de Montpellier. « On a gagné une bataille, mais le combat continue, insiste-t-elle. Cette ZAC du Coteau, elle date de 2011, lorsque Michaël Delafosse était encore adjoint à l’urbanisme. Et depuis le début, elle suscite des craintes, des inquiétudes auprès des habitants du territoire. Il y a eu une forte mobilisation des élus et des habitants. Marine Tondelier (secrétaire nationale du parti « Europe Écologie-Les Verts », ndlr) est même venue pour dénoncer l’aberration de ce projet. Plus de 7.000 personnes ont signé la pétition et je tiens à saluer les membres du collectif du Coteau de Malbosc, qui ont vraiment mis la pression. Il n’y aura plus de logements sur cette ZAC du Coteau, et c’est ça notre première victoire. »

Plusieurs inquiétudes persistent

Même si elle se réjouit de l’évolution de ce dossier, Coralie Mantion garde tout de même quelques inquiétudes. « La première, c’est que nous restons en zone AU (à urbaniser), donc que le terrain est encore constructible, précise-t-elle. Donc à moyen ou long terme, il peut y avoir encore des constructions ou des logements sur ce secteur-là. La deuxième, c’est que des équipements sont prévus. Ici, il faut vraiment garder le côté naturel pour préserver la biodiversité. On a des enjeux conséquents en lien avec le déclin de la biodiversité. Le troisième point noir, ce sont les logements qui sont prévus derrière le lycée Jean-Monnet, un nouveau quartier qui va voir le jour sans aucun lien avec le reste de la ville, et donc cela n’a pas de sens. Ce poumon vert, il faut le garder et le préserver dans son intégralité. »

Parmi les projets d’aménagement prévus dans le secteur, un parc doit aussi voir le jour, baptisé Henri- Lagattu. Pour préserver entièrement cet espace, il faudrait classer le Coteau de Malbosc en zone A (agricole) ou zone N (naturelle).