Coteau de Malbosc : une première victoire

Une bataille a été gagnée, mais le combat continue.
La nature doit l’emporter !

Coralie Mantion, François Vasquez, Célia Serrano et Catherine Ribot sur le site du Coteau de Malbosc à Montpellier

Lancée en 2011 par Michaël Delafosse, alors adjoint à l’urbanisme et Hélène Mandroux, maire de Montpellier, la ZAC du Coteau a toujours créé de vives inquiétudes auprès des habitants.
Cela représentait 26 hectares voués à disparaitre sous le béton et initialement 1 600 logements prévus au programme (cf. le site de la SERM).

Depuis des mois, les élu·e·s écologistes et les associations environnementales (Collectif Coteau de Malbosc, Collectif Ceinture Verte, etc.) se sont mobilisé·e·s pour sauvegarder cet espace naturel.
La pétition a recueilli plus de 5000 signatures en ligne et près de 2000 en version papier.


Cette forte mobilisation citoyenne a permis de faire évoluer le projet.

Selon les OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) du PLUi mis à la concertation, sur le secteur de « Henri Lagattu », aucun logement n’est prévu.

Mais cette victoire ne suffit pas.
Plusieurs raisons nous mènent à continuer le combat et à rester mobilisé·e·s sur ces enjeux, notamment lors du vote du PLUi au prochain conseil métropolitain du 8 octobre 2024 :

  • Tout le secteur est toujours en zone AU (À Urbaniser) dans le PLUi, et donc constructible. Or, la seule solution pour préserver cet espace est qu’il soit en zone A ou N (Agricole ou Naturelle).
  • Des équipements sont prévus. Or, le déclin de la biodiversité est tel qu’on ne peut plus se permettre de détruire de tels espace de nature. En 40 ans, les populations d’oiseaux ont chuté de 30% en milieu urbain (cf. vigienature). En 20 ans, le nombre d’insectes a, lui, chuté de 60%.
  • Des logements sont toujours programmés derrière le lycée Jean Monnet. Or, il est aberrant de construire des logements déconnectés du reste de la ville, loin des services et des transports.

Le Coteau de Malbosc est un secteur à préserver dans son intégralité de toute urbanisation.
C’est un lieu de balade pour les habitants de l’ouest de Montpellier, un espace de découverte pour les écoliers et écolières, un spot d’entrainement de parapente. C’est un endroit de socialisation pour toutes les générations.

C’est également un point de vue panoramique sur notre territoire, une continuité écologique entre le parc du Domaine d’O et le Rieutord, un refuge pour la faune, un havre de fraîcheur en ces temps caniculaires.

C’est un coin de respiration, au milieu d’une urbanisation dense. C’est un poumon vert qu’il faut préserver, pour notre santé environnementale.

Cependant, il y a une attente des habitants pour plus d’équipements sportifs et culturels.
Un équipement culturel pour les associations du quartier, pour les écoliers et écolières, pourrait être implanté à côté de l’école François Mitterrand, en continuité du bâti existant (soit 1,5 hectares).
Mais nous rappelons qu’il y a un gymnase au collège François Rabelais, des terrains de sport au lycée Jean Monnet qui doivent être mutualisés, ouverts aux associations du quartier.
De plus, du côté du Parc Malbosc, l’espace est suffisant pour y implanter des équipements sportifs.
 

Le Coteau de Malbosc est une ancienne zone agricole où l’être humain ne doit plus intervenir. La nature fera son travail. Il faut laisser la ville se réensauvager.

Ce lieu est irremplaçable, unique et remarquable de par son paysage et ses panoramas.
Ce poumon vert doit être préservé de toute habitation et la nature doit l’emporter.