Métropole de Montpellier. Acte I : l’ordre du jour du conseil contesté

Actu.fr du 04 avril 2024

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Le conseil de métropole de Montpellier de ce mardi 2 avril devait répondre à plusieurs questions politiques. Le début de la séance a donné le ton.

Un début de séance agité.
Un début de séance agité marqué par un premier vote de Coralie Mantion en opposition avec l’exécutif. (©CN / Métropolitain)

Parmi les 90 affaires, entre le vote du budget 2024 et les interrogations de plusieurs élus écologistes dont la vice-présidente Coralie Mantion ou l’avenir de l’usine Ametyst avec l’option d’une filière CSR ayant causé le départ du porteur de la stratégie Zéro déchet François Vasquez, le conseil de métropole de ce mardi 2 avril devait répondre à plusieurs questions politiques. Le début de la séance, comme en préambule à la pièce qui allait se jouer sur l’avenir de la majorité municipale de Montpellier, donnait le ton.

La lettre de François Vasquez

Quelques jours avant le conseil, par un courrier adressé à Michaël Delafosse, François Vasquez demandait à modifier l’ordre du jour. « Le budget (4) sera voté avant la délibération sur la filière CSR (10) alors que l’acceptation de celui-ci dépendra, pour beaucoup, de l’orientation choisie sur les déchets » note-t-il. Sa délégation retirée suite à ses prises de parole dans la presse, la délibération 86 porte sur son remplacement en tant que vice-président au sein de l’exécutif.

« Mon éventuelle destitution, pourtant corrélée à la décision CSR sera placée en fin de conseil, quand beaucoup d’élus et de journalistes auront quitté l’hémicycle (ndlr : effectivement, les quatre journalistes présents ne sommes restés que de 9h30 à 15h20 c’est à dire après l’affaire 10 et la pause. Tout comme François Vasquez et dix élus écologistes qui auront sans doute, comme nous, suivi la fin de ce conseil de plus de 7h sur internet) ». C’est pourquoi il demande à ce que « la décision collective à mon sujet doit être placée en logique et par un simple respect juste après le vote de la délibération sur le choix d’orientation de la DSP d’Ametyst ».

Un vote imprévu

Ce ne fut pas le cas et ce point n’ayant pu être évoqué malgré les protestations de l’intéressé, offrait au président du jour Renaud Calvat, en raison de l’absence de Michaël Delafosse due au décès de son père, un début de séance animé marqué également par l’annonce furtive de la nomination de René Revol pour prendre en charge la délégation des déchets.

Face à la légère agitation, le maire de Saint-Brès Laurent Jaoul s’appuyait sur le Code général des collectivités territoriales pour demander à un vote sur l’ordre du jour. (Mise à jour : Ce point n’existe pas dans le CGCT et le règlement du conseil indique que seul le président est maitre de l’ordre du jour et doit faire procéder à un vote uniquement s’il y a un modification de celui-ci. Ce qui n’était pas le cas ici). Renaud Calvat y concéda, ce à quoi sept élus votèrent contre dont la vice-présidente Coralie Mantion. L’élue montpelliéraine écologiste expliquait plus tard : « Nous souhaitons demander le retrait de la délibération sur Ametyst car il n’y a pas eu d’étude sanitaire présentée à tous les élus et personne ici n’a été élu pour construire un incinérateur ». Le ton était donné.