Démission de Catherine Ribot

Démission des fonctions de conseillère déléguée à la Ville de Montpellier et à la Métropole

Mardi 27 février, j’ai présenté au Maire-Président Michaël Delafosse ma démission des délégations à la Ville et à la Métropole qui m’avaient été attribuées en 2020 concernant l’éco-responsabilité de la commande publique et l’éco-responsabilité des politiques publiques.

Cette démission est prise dans le cadre d’une sérieuse divergence politique m’opposant à la majorité municipale à propos de la politique de gestion des déchets menée par la Métropole. Le Maire-Président s’apprête à demander aux élus de sa majorité à la Métropole de faire un choix dont les conséquences en termes de santé publique seront graves et irréversibles. La responsabilité morale, politique, juridique de l’ensemble des élus qui voteront la délibération concernant la construction d’une filière CSR avec une chaudière à plastiques en milieu urbain (10 000 habitants en proximité immédiate) sera engagée auprès des enfants de notre territoire, des habitants de tout le bassin de vie. Les dangers en termes de santé publique sont connus et toutes les expertises ou les audits invoqués par certains élus ne pourront effacer ou justifier les risques ainsi imposés à la population.

Lundi, le maire-Président de Montpellier avait informé de sa décision de procéder avec effet immédiat au retrait des délégations qu’il avait attribué à François Vasquez, Vice-président de la Métropole délégué au tri, à la collecte, à la valorisation des déchets et à la politique zéro déchet à l’issue de la campagne des élections municipales. Je doute de sa « déloyauté » puisqu’il n’a fait que respecter strictement le mandat pour lequel il avait été élu, c’est-à-dire la mise en place d’une stratégie zéro déchet.

Cela s’ajoute à un grand nombre de points que je ne pouvais plus cautionner, soit de manière générale, soit de manière ponctuelle : absence de transparence dans l’attribution de locaux commerciaux, volonté de limiter les pratiques d’allotissement dans les marchés de certains « satellites » de la Ville-Métropole, utilisation systématique et contestable du prétexte écologique….

Un/une responsable politique ne doit pas rechercher uniquement sa ré-élection mais, surtout, la meilleure vie de ses administrés, la justice sociale et la protection de l’environnement.

Catherine Ribot

Conseillère municipale, conseillère métropolitaine