Conseil de métropole du 31 mai 2022
Intervention de Coralie Mantion
Vote = Abstention
LNMP phase 1 (financement + mise en compatibilité)
L’urgence climatique, le besoin de préserver notre santé et notre environnement imposent de réduire drastiquement, et au plus vite, les transports polluants.
La ligne nouvelle Montpellier-Perpignan est en ce sens, essentielle pour transférer de la route vers le rail, le transport de voyageurs et de marchandises.
Sur la portion Montpellier-Béziers, qui nous concerne aujourd’hui, nous saluons donc la mixité fret-voyageur sur ce tronçon.
Mais nous déplorons que la ligne se termine à Villeneuve-les-Béziers et non en gare centrale de Béziers où un vrai Pôle d’Echange Multimodal aurait permis de faciliter à terme les correspondances avec les TER, les bus urbains, les cars régionaux et les réseaux vélos.
Elément essentiel pour permettre de diminuer considérablement l’impact carbone de nos déplacements.
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Au-delà de l’impact sur les mobilités, il est tout aussi important de bien évaluer l’impact de ce projet sur notre territoire.
Car ce sont plus de 52 km de voies ferrées qui vont traverser nos terres agricoles et naturelles. Des terres qui accueillent une flore et une faune riche, rare et vulnérable.
La côte méditerranéenne fait partie des 35 « hot spots » mondiaux de biodiversité.
Cette richesse exceptionnelle nous impose une responsabilité collective de préservation.
Pourtant, et malgré les multiples alertes des écologistes et des associations environnementales comme la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), le tracé n’a pas bougé. La LNMP va traverser 15 sites Natura 2000, 25 zones d’intérêts, 77 zones humides, 15 habitats remarquables. Ce sont plus de 2 000 hectares qui vont être détruits. Des sites irremplaçables qui abritent une infinité d’écosystèmes.
Tout cela pour gagner quelques minutes, alors qu’une alternative existe pour diminuer l’impact environnemental de ce projet : coller la ligne nouvelle à l’autoroute A9.
Les écologistes s’abstiennent donc sur ce projet qui fragilise notre territoire au lieu de le protéger.