L’inaction climatique qui caractérise l’action gouvernementale depuis le début du quinquennat vient de connaître une nouvelle étape avec la validation par le Conseil d’état du montage financier du Contournement Ouest de Montpellier. Le projet routier sera financé en totalité par Vinci autoroute. Nous nous interrogeons d’ailleurs sur les contreparties accordées à Vinci, cette entreprise n’étant pas réputée pour sa philanthropie.
Alors qu’il faudrait des moyens budgétaires et une volonté politique pour lutter contre le changement climatique, le Premier ministre et le Sénateur Jean-Pierre Grand ont donc préféré mettre toutes leurs forces pour trouver des financements privés à ce projet routier.
Pourtant, encore récemment les alertes de l’ATMO sont très claires : le trafic routier pèse lourd dans la pollution de l’air. 63 % des émissions d’oxyde d’azote, 15 % de particules fines et 42 % des gaz à effet de serre. Pourquoi donc s’entêter, comme ce fut le cas pour le doublement de l’A9, avec un projet qui ne règlera pas les problèmes de congestion ? Ce projet va poser plus de problèmes qu’il n’en résout en attirant un trafic supplémentaire (passage de 25000 à 95000 véhicules par jour) au cœur de la Métropole, en pleine zone urbaine de la commune de Saint Jean de Vedas (un territoire à fort potentiel de réinvestissement urbain). De plus, l’automobiliste ne gagnera seulement que 2 minutes de temps de trajet sur l’ensemble du parcours !! Enfin, ce projet détruira des terres agricoles en totale opposition avec le développement de circuits courts de proximité.
Il faut clairement changer d’orientation et ne pas s’entêter sur des projets datés, d’un autre temps. La réalisation de ce Contournement Ouest de Montpellier serait un déni de l’impact du trafic routier sur le changement climatique.
pour les élu.es Choisir l’Ecologie pour Montpellier
Coralie Mantion, vice-présidente de Montpellier Métropole
Manu Reynaud, adjoint au maire de Montpellier
pour les élu.es départementaux.ales écologistes
Jacqueline Markovic