Quartier Cambacérès

Conseil de métropole du 15 septembre 2020

Intervention Coralie Mantion

Aménagement du quartier Cambacérès à Montpellier – Cession foncier de diverses parcelles à l’aménageur

VOTE =ABSTENTION

Les élu-es écologistes se sont s’abstenu-es sur cette affaire pour plusieurs raisons :

« Premièrement, il est important de rééquilibrer le territoire.

Depuis plusieurs décennies, Montpellier n’a eu de cesse de favoriser et de s’étendre vers l’est de Montpellier : installation d’Odysséum, création de nouveaux quartiers… Toutes les nouvelles attractivités ont été implantées dans cette zone au détriment du nord-ouest. Le quartier de La Paillade a été complètement délaissé. Et ce type de structures auraient été les bienvenues dans ce quartier, pour y lancer une dynamique, provoquer un nouvel élan.

Deuxièmement, le site de Cambacéres aurait mérité de conserver son caractère naturel et agricole.

Nous savons l’importance de conserver la ceinture verte de Montpellier, pour limiter la pollution de l’air, avoir la nature à porté de main…

Malheureusement, le projet est trop avancé pour être stoppé. Les parcelles entre Odysseum et la nouvelle gare sont déjà viabilisées (travaux de voiries et réseaux effectués). L’implantation de l’école de commerce dans la zone Cambacérès 1 appartient aux « coups déjà partis » sur lesquels nous ne pouvons plus revenir.

La planification territoriale, c’est le temps long. L’urbanisme, c’est un paquebot dont on ne peut pas changer le cap en un claquement de doigt, en un seul coup de barre. Nous avons changé de modèle. Notre projet de ville résiliente est lancé. L’impact sera progressif et non immédiat, mais notre objectif de zéro artificialisation nette des sols pour 2030 sera atteint.

La nouvelle équipe a donc prévu de faire des modifications sur le projet initial de Cambacérès :

1 – concernant le programme : Aucun logement ne sera construit dans cette zone.

2 – concernant la zone non-viabilisée (qui s’étend de l’avenue de La Mer Raymond Dugrand au Lycée Mendès France): environ 100 hectares y seront sanctuarisés. Nous projetons sur cette zone un agri-parc mêlant agriculture et forêt urbaine.

Car, face à l’urgence climatique, il est primordial de lutter contre l’artificialisation des sols, de favoriser une agriculture de proximité, de créer des havres de fraicheur et des réservoirs de biodiversité. »